[Jean Aster, directeur du Théâtre du Centre]

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[Jean Aster, directeur du Théâtre du Centre]
droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0759 FIGRPTP0108 06
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historique Né en Corse en 1919, Jean Aster est attiré très jeune par les disciplines artistiques et par la création d'une manière générale. On le trouve à Paris en tant que régisseur et comédien, puis à Lyon où il crée une compagnie de théâtre à la Croix-Rousse et collabore avec Charles Gantillon (1909-1967) au théâtre des Célestins. En 1969, Jean Aster rejoint l'Opéra de Lyon dont il assure la co-direction, puis, en 1975, accepte la direction du nouvel Auditorium où il reste jusqu'au 20 décembre 1985, date de son départ à la retraite. Ses talents illustrèrent notamment "Salomé" de Richard Strauss, "Orphée" de Gluck, "La Veuve joyeuse" et "La Perle". Collaborateur de Serge Baudo pour le Festival Berlioz, Jean Aster est aussi écrivain, auteur d'un film, de plusieurs pièces de théâtre et livrets d'opéra. Enfin, en janvier 1987, il crée et prend la direction d'un petit théâtre situé dans les sous-sols du centre commercial de la Part-Dieu : le Théâtre du Centre. Chevalier dans l'ordre des Arts et Lettres (1976) et médaille d'argent de l'Etoile civique (1982), il décède le 26 novembre 2003.
historique Pas facile d'être le pôle dominant d'un courant culturel, lorsqu'on est situé au sous-sol d'un complexe commercial. C'est pourtant cette rude tâche qui incombe au Théâtre du Centre de Jean Aster. Très exactement situé à mi-chemin entre le métro et le premier niveau marchand de la Part-Dieu, le petit centre n'a pas seulement le loisir d'agencer sa propre programmation, il doit encore faire face à l'image peu luxuriante de ses voisins. Parmi les plus redoutables : une auto-école, un bassin pour que les petits y fassent trempette, une gendarmerie. Pas de quoi inciter le passant à s'arrêter pour faire plus ample connaissance avec le théâtre en question. Dommage ! Vraiment dommage, car Jean Aster a plus d'une idée en tête. Et de son côté, le directeur de la Part-Dieu a la ferme intention de conclure le stade expérimental, inauguré voilà seulement une belle poignée de semaines, par l'existence d'une véritable aire culturelle polyvalente. Pour ce faire, il n'a lésiné ni sur la surface, ni sur les intentions : mise à disposition de Jean Aster d'un local spacieux dont le loyer, s'il devait être réclamé, friserait insolemment les vingt mille francs mensuels. Bigre ! Quant au confort "artistique" du lieu, aucune mention passable n'est à signaler : le volume sonore de la salle de trente trois places vaut bien une audition confortable. Il est de plus idéal pour les petits orchestres. Seul inconvénient : les concerts annoncés, doivent impérativement respecter les horaires d'ouverture et de fermeture du centre commercial. Pas question donc d'organiser des soirées. Source : "Jean Aster : métro, boulot, détente" / D.T. in Lyon Figaro, 24 avril 1987, p.39.
note bibliographique "Auditorium : départ de Jean Aster" / A.M. in Lyon Matin, 21 décembre 1985, p.9. - "Une scène au Centre" in Vivre à Lyon, mars 1987 [BM Lyon, 953158]. - [Nécrologie] in Le Progrès de Lyon, 28 novembre 2003, p.12.

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